Entrepreneuriat : quand l’instinct et les convictions ne suffisent pas
Depuis 2010, j’ai littéralement rencontré des milliers d’entrepreneurs. Ceux que j’ai côtoyés à l’EEB amorçaient un parcours de croissance d’entreprise et de développement. Celles que j’ai rencontrées chez Femmessor (Evol) caressaient le rêve de lancer leur entreprise. Ceux que je forme dans Rouge Canari ont besoin d’une vision claire et eux que je rencontre jour après jour dans notre parcours Persévérance entrepreneuriale, tentent résolument de sortir la tête de l’eau et de retrouver le plaisir de faire des affaires, et l’équilibre.
Ils ne sont pas différents les uns des autres, ils sont à une autre période de leur parcours entrepreneurial.
Je dirais même qu’ils ont des points communs évidents!
Aucun d’entre eux ne se voient faire autre chose dans la vie.
Ils possèdent et suivent cette intuition qui les propulse.
La majorité ont de vraies grosses têtes de cochon. Quand ça va bien, on défonce des portes, quand ça va mal, on s’acharne à ne pas voir la réalité telle qu’elle est.
Ils sont tous capables d’en faire beaucoup. Et bien souvent beaucoup trop. Ce sont des multitâches, multicapacités, multipotentielles.
Cela dit, ce que je constate et qui me frappe, c’est que, peu importe où tu te retrouves dans ton parcours, à un moment clé ou critique, l’instinct et les convictions ne suffisent plus et ça devient clair, en tout cas pour moi comme accompagnatrice et formatrice, que trois besoins pressants émergent. Sans l’ajout de ces trois ingrédients clés, les entrepreneurs que j’ai rencontrés ont frappé un mur. Les murs sont différents, mais ils sont là et les conséquences sont les mêmes: ton projet ne lève pas, tes affaires stagnent ou la croissance t’étouffe, l’entreprise décline, l’entrepreneur s’épuise ou se démotive.
Le bagage de connaissances, celui-là même qui va te donner une plus grande acuité stratégique, une meilleure lecture de tes chiffres, une utilisation optimale des tes systèmes de données, name it… À un moment critique, ton bagage de connaissances générales, qui t’a si bien desservi jusqu’à la comme « one-man show », est insuffisant.
Notamment ou précisément en analyses financières et en analyse comptable. Je l’affirme haut et fort, les entrepreneurs qui possèdent réellement de solides bases dans ces domaines réussissent mieux. Un instinct développé plus une capacité d’analyse financière, OK la on jase.
La capacité de se gérer. Oh la… on touche à la gestion des priorités, la gestion du temps, la connaissance et le contrôle de soi, et surtout le prendre soin de soi. Quand on n’a pas le contrôle de soi, il est difficile de reprendre le contrôle de son entreprise.
Des experts solides autour d’eux. Employé clé ou consultant dédié, peu importe. L’entrepreneur qui sait s’entourer de gens plus forts que lui dans divers domaines a une grande longueur d’avance sur les autres.
La beauté dans cela c’est que tout ce que j’ai nommé précédemment s’apprend.
Êtes-vous prêts pour une poussée de croissance?