Ma rencontre avec le chef des Chefs: quand la passion nourrit la vision

17 avril 2018

D’une série de trois, je vous propose d’abord une mise en bouche plus personnelle. 

On le répète sans arrêt.  Pour trouver son chemin en entrepreneuriat, il faut chercher du côté de nos passions. Pour ma part, j’ai eu le privilège d’en avoir trouvé trois: l’entrepreneuriat, la cuisine et le jardinage. Vous comprendrez donc ma joie quand j’ai reçu un appel de Suzanne Gagnon, co-propriétaire du Laurie Raphaël, qui me proposait de les accompagner, Daniel, Raphaël, Laurie et elle, dans la construction de l’allocution des « gars », présentée le 8 mai prochain devant la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ). J’allais « travailler » dans 3 sur 3 de mes passions. Et je n’avais encore aucune idée des passionnés que j’allais rencontrer…  Explosif! 🙂

L’entrepreneuriat, c’est mon métier, je vais tenter de vous le partager et faire le lien avec ce qui m’intéresse profondément. »

J’aime tout simplement ça. Je caresse la croyance profonde que l’on change le monde par l’entrepreneuriat. Si vous suivez mon blogue depuis quelques temps, vous savez! Je crois que nous sommes en mesure de teinter la planète de nos valeurs et de ce que nous sommes, et que cela contribue à améliorer le monde dans lequel on vit. 

Vivre l’histoire de la gastronomie québécoise à travers leurs histoires vécues, ce fut enivrant. On sous-estime parfois le métier de cuisinier, de restaurateur et pourtant! (sans doute sous-estimé par ceux qui ne cuisinent pas…). Dans leur cas, leur vie est une succession de défis d’entrepreneurs : démarrer un restaurant, attirer et fidéliser une clientèle, maintenir une notoriété et une qualité d’exception, trouver les bons fournisseurs, investir et ré-investir, assurer la relève, se faire connaître à l’international, etc.

Plus encore, inspirer les producteurs par des demandes plus spécifiques, faire pression sur les distributeurs pour avoir les produits à temps et surtout communiquer à la population la passion de consommer des produits plus raffinés. Puis former la relève de chefs à travers des écoles mais aussi grâce à l’une des émissions les plus écoutées de Radio-Canada.

Leur parcours, c’est de l’entrepreneuriat à l’état pur.

En écoutant Daniel Vézina raconter l’histoire de la gastronomie québécoise, je croyais entendre Laurent Beaudoin raconter comment il a influencé puis transformé l’industrie aéronautique au Québec. Passionnant non?

La cuisine, mon entraînement à la créativité

Ce que vous ne savez pas, c’est que je cuisine le plus souvent possible. Depuis longtemps, c’est à travers l’univers culinaire que j’exerce ma créativité. Avec toujours autant de plaisir, je découvre la magie que l’on peut créer, à sa façon, avec ce dont on dispose. C’est mon yoga, ma peinture, ma façon de dire je t’aime aux miens et… ma gourmandise!

Au restaurant, devant l’assiette parfaite, je capte tout le travail et le savoir-faire qui s’offre à moi. C’est une oeuvre d’art qui se déguste. De l’art éphémère. Ça me bouleverse comme d’autres sont ébranlés par la beauté d’un tableau. J’y perçois l’expression d’une personnalité, de préférences, de la saisonnalité, d’une histoire de vie, d’une équipe, d’ambition, d’un savoir-faire mais aussi d’un savoir diriger.

Plonger dans l’univers du Laurie Raphaël? Je sauterais même d’un plongeon de 12 pieds! Je suis fan de bouffe.

Le jardinage, c’est mon ground

J’y sème chaque graine comme on crée une entreprise, en visualisant six mois à l’avance, ce que je pourrais bien cuisiner avec ce légume en devenir. Dans un coin, c’est le jardin de la caponata et dans l’autre, celui de la salade grecque!  J’adore les livres de potager (même si c’est du pareil au même!), j’aime planifier et rêver de mon jardin en micro-pousses ou tout en fleurs. Ma plus belle récolte, c’est de le voir se transformer de jours en jours. La nature est tellement puissante. Elle veut revivre de toutes ses forces à chaque printemps. L’environnement, les soins apportés, la force des éléments, les visiteurs nocturnes… Tout peut arriver!

D’ailleurs, j’y trouve plusieurs similitudes avec l’entrepreneuriat. Un jour, nous quittions pour les vacances et mon jardin était parfaitement ordonné. Trois semaines plus tard, un véritable chaos s’y était installé! Les départements étaient entremêlés : les courges avaient pris le dessus sur les tomates, le maïs faisait de l’ombre aux navets… Des variétés fortes, des variétés plus timides, d’autres simplement ingérables : l’ordre ne s’était pas maintenu, comme ce serait le cas pour une entreprise sans chef!

À ma première rencontre avec Raphaël Vézina, je comprends que mon privilège se poursuit. Fier représentant des valeurs de sa génération, il me raconte la genèse de leur bébé La Serre. Bien manger pour notre santé et celle de la terre. En bonus, ça peut aussi goûter bon! Tiens dont!

Son souhait :  Cuisiner son jardin.  Capter le meilleur du terroir de Québec et le partager avec raffinement au monde…

Je le comprends tellement! Changer le monde, un entrepreneur à la fois… 

Enfin, à travers de belles discussions avec Suzanne et Laurie, je capte la recette de ce succès, la complémentarité et la bienveillance de cette équipe familiale. Gestion, organisation, négociation, financement, localisation, marketing… Tout mettre en oeuvre pour que les artistes s’expriment dans l’adversité comme dans le plaisir . 

Pour toute entreprise comme pour un jardin, l’entrepreneuriat est un perpétuel recommencement!

Et ça fonctionne! Les Vézina n’ont jamais cessé d’inspirer une industrie complète, actualisant leur vision par leurs passions respectives. Le fruit de ces passions fut présenté le 8 mai dernier au Château Frontenac.  Quel succès!  

Merci Suzanne Gagnon pour cet appel qui a ensoleillé mon printemps! 

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